Pierre Paul Rubens

C’est la pièce centrale d’un triptyque représentant trois moments de l’histoire de Jésus. La composition met en scène le Christ comme figure principale, présenté sur un drap blanc en position oblique, illustrant la descente progressive du haut de la croix vers la terre. Il est aidé par les personnages bibliques traditionnellement considérés comme présents à ce moment-là, parmi lesquels : la Vierge Marie, Joseph d’Arimathie, Jean (l’apôtre) et Nicodème.

Elle est considérée comme un chef-d'œuvre du style baroque flamand, les figures harmonieusement disposées, le drame et le mouvement emplissent la toile, pleine de détails. La lumière guide le spectateur sur ce qu'il doit regarder.

Il s’agit d’une scène mythologique, souvent représentée par l’artiste, bien qu’il n’ait réalisé que deux grandes versions élaborées de ce sujet, dont celle-ci est la seconde. Trois ans auparavant, il avait peint cette autre version de « Le Jugement de Pâris », qui se trouve actuellement à la National Gallery de Londres.

« Paris » est un personnage mythologique grec, prince de Troie. Dans ce passage, il se trouve en train de juger la beauté des trois jeunes femmes qui se présentent à lui.

Le réalisme et l'apparence libertine de l'œuvre ont choqué la mentalité des plus conservateurs du XVIIIe siècle, au point qu'on en a ordonné la destruction pour indécence, à la cour de Charles III d'Espagne, ordre rapidement révoqué après une négociation qui a laissé l'œuvre cachée au public pendant des années.

Il s'agit de la scène biblique connue sous le nom de « massacre des Innocents », présente dans l'évangile selon saint Matthieu, chapitre 2 ; lorsque le roi romain Hérode, à l'époque de la naissance de Jésus, ordonne de tuer tous les nouveau-nés juifs pour s'assurer d'anéantir le prétendu messie dont on l'avait averti. Face à cet événement, le père putatif de Jésus, Joseph, s'exile en Égypte jusqu'à la fin du danger. Selon le récit, le peuple juif fut décimé à l'extrême, tous les garçons de moins de 2 ans étant tués.

L'exécution de l'œuvre est impeccable, les anatomies, le mouvement et la charge émotive des personnages sont d’un très haut niveau, considérée comme sublime et l’un des tableaux les plus parfaits de l’histoire ; cette dernière affirmation est soutenue par le prix atteint par l’œuvre en 2001, le plus élevé à ce jour pour une peinture antérieure à l’impressionnisme : 49,5 millions de livres sterling, vendue aux enchères chez Sotheby's à Londres.

Cette œuvre a été peinte à Rome, au début de la carrière de l'artiste. Elle décrit un moment de la mythologie grecque où Phaéton supplie son père, Apollon, de lui permettre de conduire les chars de feu. Lorsque, après de nombreuses réticences, Apollon accepta de confier les rênes des chars à son fils, l'une de ses plus grandes craintes se confirma : Phaéton n'avait ni la trempe ni la force nécessaires pour garder le contrôle des chars, ce qui provoqua le chaos climatique sur Terre, certains endroits gelant tandis que d'autres brûlaient sous la chaleur.

Au début de sa carrière, P. P. Rubens était déjà un connaisseur et un amateur des idéaux philosophiques classiques ; lors de ses voyages dans les principales villes italiennes au début des années 1600, il approfondit ses connaissances du monde antique, de la peinture de la Renaissance et des auteurs les plus proches du modèle classique, parmi lesquels Raphaël, Da Vinci et Michel-Ange. Cela se manifeste dans l'esthétique, le mouvement et le dramatisme de ce tableau.

Il s'agit d'une œuvre d'un grand réalisme, représentant le dieu "Saturne" de la mythologie romaine, souvent assimilé à d'autres dieux grecs. Dans la scène, le personnage dévore l'un de ses enfants, car il avait été averti que l'un d'eux le détrônerait ; le seul à survivre fut Zeus, qui effectivement le détrôna en pouvoir et en importance.

On connaît la version de Goya du même titre, bien qu'elle ne montre pas la moindre trace de la maîtrise démontrée par Rubens.

Scène picturale du passage biblique de l’Ancien Testament, où Dalila trahit le héros hébreu Samson, éprise de lui, en lui coupant les cheveux après qu’il lui a avoué que sa chevelure était la source de sa force.

L'événement se déroule dans une pièce sombre, presque uniquement éclairée par la bougie que tient la vieille femme à gauche ; au fond, on aperçoit une petite statue de la déesse Vénus, à droite les soldats attendant le moment propice pour l'arrêter, une fois qu'il aura perdu son pouvoir.

Cette œuvre présente une image purement baroque des personnages mythologiques appelés « Grâces » ou « Charites ». Elles gouvernent le domaine de la beauté, de la séduction et de la sensualité. Ce sont des personnages génériques qui peuvent désigner aussi bien les filles de Zeus que d’autres personnages mineurs, mais qui cultivent les mêmes qualités.

Ce trio de personnages a été largement interprété en peinture et en sculpture, certaines des versions les plus connues sont celles de Raphaël Sanzio et Picasso.

Toile commandée par Philippe IV pour la décoration de sa maison de plaisance à El Pardo, Madrid. On distingue des personnages appartenant à la mythologie romaine ; le récit cherche à expliquer l’origine de notre Voie lactée, qui naît du lait répandu dans l’espace qu’un jour la déesse Junon donna à son bébé Hercule, également fils de Jupiter, qui apparaît pensif à gauche.

Elle montre une scène fantastique où des gens ordinaires de l’époque semblent converger vers un lieu idyllique, entourés de petits anges et de statues de personnages mythologiques.

Cette œuvre témoigne d'une nette inclination pour le rococo. Rubens y démontre sa maîtrise et son attrait pour les canons de beauté classiques, ainsi que pour le goût de l’ornementation généreuse.

Reproduction peinte par Rubens, du tableau de Titien du même titre, lors d'un voyage en Espagne, où il découvrit une grande partie de son œuvre. La composition est presque identique, seuls quelques éléments ornementaux diffèrent.

« Grâce et violence », par ces mots l’artiste lui-même qualifiait cette œuvre, commandée par John Digby, comte de Bristol en Angleterre.

La composition est fabuleuse, elle montre la lutte entre l'homme et la bête, 7 personnages vêtus d'habits romains et arabes luttent contre 2 lions, qui n'ont pas encore été blessés. Le mouvement et la tension du sujet sont remarquables, c'est considéré comme un chef-d'œuvre du baroque européen.

Jan Brueghel et P. P. Rubens étaient amis et ont collaboré sur plusieurs tableaux entre 1610 et 1620, principalement sur des thèmes mythologiques. Cette œuvre montre une nette réminiscence des sculptures grecques classiques ; au centre, le dieu du fleuve Achéloos (du même nom) converse avec Thésée (le héros grec).

Saint-Sébastien est l'un des travaux les plus emblématiques du peintre, la toile présente les caractéristiques classiques de ses coups de pinceau : personnages réalistes, mouvement, anatomies sinueuses et couleurs vives.