Titien

Œuvre conceptuelle riche en symboles, où l’auteur souhaite mettre en avant sa vision des âges de l’homme et de leurs caractéristiques.

Il n’existe pas d’interprétation officielle ni unique parmi les experts, mais tous s’accordent à dire que la figure de l’homme à son âge de maturité est mise en valeur, car parmi les trois représentés, c’est le seul qui regarde vers le présent et possède la vertu de la prudence.

Techniquement, cette allégorie est un portrait de 3 personnes et 3 animaux, les figures et l'éclairage sont réalistes.

En haut figurent trois phrases :
« EX PRAETERITO », « PRAESENS PRUDENTER AGIT » et « NE FUTURA ACTIONẼ DETURPET ».

Elles signifient respectivement :
« Depuis le passé », « Agir prudemment dans le présent » et « Ne pas gâcher les actes à venir ».

Composition à thème mythologique, elle a fait l’objet de nombreuses interprétations, souvent contradictoires. Les éléments symboliques inclus sont : fontaine sculptée (au centre), 2 lièvres, Cupidon (figure enfantine centrale), construction fortifiée (à gauche), église (à droite).

Il s’agit de la plus grande huile sur toile jamais réalisée à Venise, qui se trouve encore aujourd’hui à l’emplacement d’origine où elle a été peinte. Cette œuvre a largement contribué à la renommée de Titien dans la région, non sans polémique, car de nombreux membres de la congrégation doutaient sérieusement de la qualité du tableau.

Retable allégorique montrant l’Assomption de la Vierge Marie, c’est-à-dire le moment où elle fut emmenée par Dieu au ciel, en chair et en os, comme le décrit la tradition chrétienne. Il est considéré comme une œuvre exemplaire du style Renaissance italienne.

Sur la couche inférieure, les apôtres symbolisant ceux qui vivent encore dans le monde et implorent l’intercession d’Elle auprès du ciel. La figure centrale de la Vierge, marchant sur les nuages, est entièrement entourée de petits anges et de chérubins. Dans la partie supérieure apparaît Dieu le Père, illuminé et regardant vers le bas, accompagné de deux anges.

Ce tableau à thème mythologique fut l'un de ceux initialement commandés par le duc Alphonse Ier d'Este a Raphaël Sanzio, qui mourut alors qu'il venait à peine de le commencer. Le but de l'œuvre était de décorer une pièce de l'une des résidences du Duc.

Décrit un épisode littéraire, où le dieu Bacchus (ou Dionysos) descend du char pour séduire la belle fille des rois. Ariane.

Ici, Titien fait preuve de sa maîtrise suprême en tant qu'anatomiste, en dessinant les créatures les plus hétérogènes, humaines, semi-humaines et animales.

Il s'agit d'un portrait de Danaé, personnage de la mythologie grecque, dans une scène fréquemment traitée par l'artiste tout au long de sa carrière.

Cette copie en particulier a été acquise par nul autre que Diego Velázquez qui était un admirateur public de Titien et le considérait comme l'une de ses principales références picturales.

Ceci est l'une des trois œuvres que Titien a peintes pour être installées au plafond de la basilique. Les deux autres représentent « Caïn et Abel » et « Le sacrifice d'Isaac ».

Lors d'un incendie en 2010, il a été endommagé par l'eau utilisée lors des opérations d'extinction, mais il a été presque entièrement restauré.

Le point de vue de la scène est en contre-plongée, donnant plus d'importance au ciel et au rayon de lumière apparaissant entre les nuages. L'iconographie utilisée est très inhabituelle dans cette scène biblique, car on voit David priant vers le ciel, après avoir vaincu le géant.

Appartient à la période la plus précoce de l’artiste, fortement imprégnée de la plus pure école vénitienne. Elle montre le passage biblique maintes fois peint, où Marie-Madeleine veut s’accrocher au Seigneur en le voyant ressuscité, ce à quoi il lui répond :
« Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va annoncer à mes frères… »

Ceci est l’une des au moins 7 versions très similaires où Titien a représenté le même personnage biblique. À l’époque de la Contre-Réforme, où l’Église catholique connaissait l’un de ses plus grands schismes après l’apparition du protestantisme. Avec des images comme celle-ci, on voulait exalter les origines et les traditions du catholicisme.

Cette version en particulier a été utilisée par l'artiste comme modèle pour les autres ; des études aux rayons X ont révélé la grande quantité de modifications qu'elle comporte, ce qui indique qu'elle a été conservée et retouchée sur plusieurs années.

Il s’agit de la dernière peinture connue réalisée par Titien, achevée après sa mort par son disciple surnommé Palma le Jeune.

Représente une scène imaginaire avec 5 personnages bibliques dans un décor architectural de style romain. Les personnages forment un triangle parfait de Kepler, montant de gauche à droite : Moïse, Marie-Madeleine, la Vierge Marie, Jésus et Nicodème.

Œuvre de grande taille destinée à être exposée en hauteur, elle se distingue par la touche décidée dans les figures et diffuse à l’arrière-plan, caractéristiques de l’artiste.

L’artiste a réalisé ce même motif à plusieurs reprises au cours de sa carrière ; cette version est considérée comme la plus aboutie. Elle montre une scène de la mythologie romaine, où la déesse Vénus (de l’amour et de la beauté) s’admire dans un décor palatial, aidée par deux anges : l’un s’apprête à lui poser une couronne, tandis que l’autre tient le miroir.

Cette œuvre oscille entre la réalité et la mythologie. Contrairement à ce que suggère le titre, la jeune fille mise en scène est en réalité une personne de chair et d'os, comme le symbolise le chien recroquevillé à ses pieds. À l'arrière-plan, on aperçoit deux servantes dans un décor presque idyllique.